Le complexe Po-i-Kalon

Le minaret Kalon domine la ville à plus de 48 mètres de hauteur. Un minaret se tenait à cet emplacement dès 919. Il fut détruit en 1608. Un minaret en bois le remplaça, bientôt détruit lui aussi quelques années plus tard. L’actuel minaret fut construit en 1127, voulu comme la plus haute tour d’alors. La tour servit à d’autres fonctions que l’appel à la prière : elle était utilisée comme tour de guet, comme repère pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels étaient menés au sommet, placés dans des sacs et poussés dans le vide après lecture de leurs méfaits.
Le minaret comprend une base octogonale puis une succession de dix anneaux de briques vernissées, et, au sommet, une lanterne percée de 16 fenêtres.

 

La mosquée Kalon

La mosquée Kalon est l’une des plus anciennes et des plus vastes d’Asie centrale, avec des dimensions imposantes : 180 x 80 m. Sur cet emplacement, la première mosquée fut édifiée en795, puis agrandie par Ismaïl Samani ; elle subit deux effondrements, fut incendiée en 1608 et détruite par les Mongols en 1219. La structure visible aujourd’hui a été achevée en 1514, le mihrab a été embelli en 1541.
La cour comporte quatre iwans et est entourée d’une galerie de 208 colonnes supportant 288 coupoles. Un grand dôme bleu (Kok Goumbaz) surmonte le mihrab de la mosquée Kalon. L’inscription en coufique, de couleur blanche, qui entoure la coupole, indique « al_baqa ‘liillah » – (« l’immortalité appartient à Dieu »). Le pavillon octogonal qui fait face au mihrab est un ajout tardif.

La madrasa Mir-i-Arab

La madrasa Mir-i-Arab (1535-1536) va servir de modèle à la plupart des madrasas ultérieures de la ville. La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules (111 au total). La madrasa Mir-i-Arab (« prince des Arabes ») fut la seule, avec celle de Tachkent, à diffuser un enseignement religieux (sous contrôle) à l’époque soviétique. La madrasa est aujourd’hui encore en activité.