Al-Biruni

Al-Biruni, Afzal Muḥammad ibn Aḥmad Abū al-Reḥān (né le 4 ou le 155 septembre 973 à Kath, Khwarezm – mort le 13 décembre 1048 ou vers 1052 à Ghazni) est un mathématicien persan, un astronome, un physicien, un érudit, un encyclopédiste, un philosophe, un astrologue, un voyageur, un historien, un pharmacologue et un précepteur, originaire de l’Ouzbékistan actuel, qui contribua grandement aux domaines des mathématiques, philosophie, médecine et des sciences. Il est connu pour avoir étudié la thèse de la rotation de la Terre autour de son axe et autour du Soleil.

Biographie

 

Il est né dans un faubourg de Kath, au Khwarezm, actuellement en Ouzbékistan, près de l’actuelle Ourguentch. Son nom vient du persan birun : extérieur, faubourg (de Kath). Son village a été renommé Beruni d’après lui. Il étudia les mathématiques et l’astronomie sous Abu Nasr Mansur.

 

Il fut un collègue du philosophe et médecin Sina en persan et de l’historien, philosophe et éthiciste Ibn Miskawayh (en), dans une université et un établissement de science établi par le prince Abu Abbas Ma’mun Khawarazmshah. Il fit partie de la suite de Mahmûd de Ghaznî lors de ses campagnes en Inde. Il apprit le sanskrit, l’hindi et plusieurs dialectes, puis s’initia à l’histoire, la religion et la philosophie et les coutumes de ce sous continent. Il en tira la matière d’une Histoire de l’Inde (Kitab fi Tahqiq ma li’l-Hind), très estimée. Il connaissait aussi le grec, et probablement le syriaque. Il écrivait en persan (sa langue natale) et en arabe.

 

Réalisations

 

Quelques-unes de ses performances notables :

À l’âge de 17 ans, il calcula la latitude de Kath, au Khwarezm, utilisant l’altitude maximum du soleil.

À 22 ans, il a écrit plusieurs ouvrages courts, incluant une étude sur les projections de cartes, « Cartographie », qui inclut une méthodologie pour projeter un hémisphère sur un plan.

À 27 ans, il a écrit un livre appelé « Chronologie » qui fait référence à un autre ouvrage qu’il a complété (maintenant perdu) qui incluait plusieurs ouvrages dont un livre à propos de l’astrolabe, un à propos du système décimal, quatre à propos de l’astrologie, et deux à propos de l’histoire.

 

Il s’intéressa à la théorie (dit théorie de Copernic) sur la rotation de la Terre autour de son axe et autour du Soleil et ceci dès l’an mil. Selon Sigrid Hunke, il conçut cette théorie, à la suite d’ Aristarque de Samos (-300) et du Chaldéen Séleucos de Babylone (-200). D’après Ahmed Djebbar , il l’étudie dans trois de ses livres: Étude des idées de l’Inde dans lequel il signale que cette idée figure déjà dans les écrits d’Âryabhata et qu’elle est très plausible, Astrolabe dans lequel il fait une étude comparative des deux hypothèses géocentriques et héliocentriques sans prendre parti et enfin Le canon Mas’udi dans lequel il conclut sur l’idée que la terre est immobile.

 

Rentré dans son pays avant 1008, il est reçu par le prince Abû I-Hassan’ Ali b-Ma’mun et se tient pendant sept ans au service de son frère qui, à cause de sa « langue d’or et d’argent », lui confie des missions politiques délicates.