Ulugh Beg, Oulough Beg ou Oulougbek (1394, Sultaniya, Iran – 1449, près de Samarcande) était le fils aîné de Shah Rukh et de Goharshad et un petit-fils de Tamerlan. Son père ayant accédé au trône des Timourides en 1409 et fixé sa capitale à Hérat où il résidait auparavant en tant que gouverneur du Khorassan, le nomma gouverneur de Samarcande. Remarquable savant mais piètre politique, il bénéficia des talents administratifs et stratégiques de Shah Rukh pour s’adonner à la science.
À la mort de Shah Rukh en 1447, il accéda au trône des Timourides, mais entra en conflit avec son fils aîné, Abd ul-Latif, qui le fit assassiner en 1449 et monta sur le trône avant d’être lui-même tué en 1450.
Le nom Ulugh Beg, qui lui fut donné très jeune, est en fait un titre, l’équivalent turc de « grand émir ». Son vrai prénom était Muhammad Taragay, comme son arrière-grand-père, le père de Tamerlan. (Taragay est un mot qui signifie « alouette »).
Médersa et observatoire
Il fit bâtir une médersa (institut) à Boukhara, ouverte en 1417, et à Samarcande, ouverte en 1420, où il est probable qu’il enseigna, et un observatoire, inauguré vers 1429, où il travailla avec quelque 70 mathématiciens et astronomes, dont Qadi-zadeh Roumi, al-Kachi et Ali Quchtchi, aboutissant à la publication de Tables sultaniennes (zij-e soltâni, en persan) dont la précision resta inégalée pendant 2 siècles. Après la mort d’Ulugh Beg, Ali Quchtchi partit avec une copie des Tables sultaniennes à Tabriz, puis à Istanbul d’où elles atteignirent l’Europe.
La médersa d’Ulugh Beg continua à fonctionner jusqu’au XVIIe siècle, mais la vie culturelle des Timourides se concentra à Hérat dans la seconde moitié du XVe siècle.
L’Observatoire astronomique d’Oulough Bek est un observatoire astronomique édifié au début du XVe siècle à Samarcande par le gouverneur et scientifique de cette ville Oulough Bek.
Vers 1429, Oulough Bek inaugura un observatoire, ainsi qu’une médersa (école ou institut), il travailla et enseigna avec quelque 70 mathématiciens et astronomes, dont Qadi-zadeh Roumi, al-Kachi et Ali Quchtchi, aboutissant à la publication de Tables sultaniennes (zij-e soltâni, en persan) dont la précision resta inégalée pendant 2 siècles. Après la mort d’Ulugh Beg, Ali Quchtchi partit avec une copie des Tables sultaniennes à Tabriz, puis à Istanbul d’où elles atteignirent l’Europe.
Cet observatoire reprenait les plans de bases d’un précédent observatoire, celui de Nasir ad-Din at-Tusi qui s’élevait à Maragha en Iran au XIIIe siècle et dont les ruines.
En 1970, un musée fut inauguré en l’honneur du scientifique et astronome Oulough Bek dans lequel sont conservées les Tables sultaniennes.